Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, adopté en 1981, vise à surveiller la promotion des substituts du lait maternel, des biberons et des tétines et de mettre fin aux pratiques de marketing agressives et inappropriées de ces produits. Le Code est conçu pour assurer une nutrition sûre et adéquate aux nourrissons en favorisant l’allaitement maternel et en garantissant un usage approprié des substituts du lait maternel lorsque nécessaire, grâce à une information correcte et à une commercialisation et distribution adéquates.

Le Code crée un environnement où les mères peuvent choisir la meilleure option d’alimentation pour leurs enfants, basée sur des informations neutres et sans influence commerciale, tout en recevant un soutien total dans leur décision. Les techniques de marketing inappropriées pour les substituts du lait maternel influencent les mamans et les empêchent de pouvoir faire des choix éclairés.

La vulnérabilité des nourrissons et les dangers associés à une alimentation inappropriée nécessitent que les pratiques commerciales soient adaptées pour les produits leur étant destinés.

Quels sont les produits concernés ?

Le code interdit la promotion des substituts du lait maternel auprès du grand public et des mères. C’est à dire :

• toute publicité via les médias traditionnels, (télévision et les magazines), ainsi que sur toutes les plateformes digitales (sites internet et réseaux sociaux).
• Il est interdit pour les fabricants et distributeurs de ces produits de donner des échantillons gratuits aux femmes enceintes, aux mères, ou à leurs familles, et toutes autres formes de promotion commerciale, telles que les bons de réduction
• Les ventes spéciales, sont également proscrites.
• Le personnel des entreprises ne doit pas non plus établir de contact direct ou indirect avec les femmes enceintes ou les mères pour leur offrir des conseils ou des informations, que ce soit en magasin ou en ligne.

Pour cette veille civile, les produits concernés sont :

• Les préparations pour nourrissons appelées lait 1er âge, souvent reconnu par le chiffre 1 sur leurs boîtes,
• Les préparations de suite appelées lait 2e âge, généralement identifiées par le chiffre 2 sur leurs boîtes,
• Les laits de croissance encore appelés lait 3e âge, portant généralement le chiffre 3.
• Les autres produits tels que les autres laits destinés aux enfants de 0 à 36 mois, qui ne sont pas du lait de vache comme le lait végétal, le lait de chèvre etc.
• Tous les aliments et liquides complémentaires pour nourrissons de 6 à 36 mois : compotes, petits pots….
• Toutes les tétines et biberons.

Les différentes formes de promotions inappropriées, comme :

• La publicité ou les promotions : il est interdit d’inclure des promotions sur l’emballage ou des gadgets/cadeaux pour les aliments destinés aux nourrissons. Par exemple, il est interdit de mentionner ‘’47% offerts’’ ou encore – 30% et un cadeau offerts dès 100 euros d’achats.

• L’offre de gadgets/cadeaux pour l’achat d’un produit, des points à cumuler, des échantillons offerts, des bons de réductions, des promotions croisées, etc… sont interdits.
• Tout avantage proposé pour l’achat d’un de ces produits et toutes pratiques promotionnelles sur les points de vente sont aussi une violation du Code.

L’absence de précision sur la supériorité du lait maternel : l’étiquette des préparations pour nourrissons doit obligatoirement contenir la mention de la supériorité de l’allaitement au sein.

Tout emballage ne le mentionnant pas enfreint le Code.

L’absence d’avertissement sur les risques sanitaires :

Les préparations pour nourrissons doivent mentionner obligatoirement plusieurs informations :

1. Le produit ne doit être utilisé que sur l’avis d’un agent de santé qui aura expliqué les raisons d’utiliser le produit et le mode d’emploi correct ;

2. Le produit doit comporter des instructions concernant la préparation appropriée du produit, avec une mise en garde contre les risques pour la santé de l’enfant en cas de mauvaise préparation.